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L’ecclésiologie de Saint Basile le Grand

Il n’est pas si facile de parler de l’ecclésiologie de saint Basile le Grand. Saint Basile lui-même n’a laissé aucun traité où il exposerait sa doctrine sur l’Église […] d’une manière systématique. On est donc obligé de chercher dans ses œuvres des passages, dispersés un peu partout, où il aborde la question, toujours en passant d’ailleurs, et en général très brièvement. Ces passages se trouvent dans presque tous les écrits de saint Basile, […] dans ses œuvres ascétiques et surtout dans ses Lettres. Ces dernières ont pour nous un intérêt particulier parce qu’elles nous montrent aussi l’attitude du grand évêque de Césarée devant les problèmes ecclésiaux de son temps et sa réaction à ces événements. […]

[Pour saint Basile], une rupture de communion ecclésiastique n’est justifiée que lorsqu’il s’agit vraiment de questions essentielles de la foi chrétienne, fondamentales pour notre salut. Rien de plus regrettable que de se diviser pour des raisons qui ne concernent pas directement notre foi. Cette attitude de saint Basile, irénique et tout inspirée par un souci de l’unité chrétienne, mais ferme en même temps quand il s’agit du contenu essentiel du message chrétien, lui est très caractéristique. « C’est là, en effet, sans doute ce qu’il y a de plus pitoyable, que la partie qui paraît saine se soit divisée contre elle-même », écrit saint Basile aux évêques italiens et gaulois. Et il continue. « Pour nous, outre la guerre que nous font ouvertement les hérétiques, il y a encore celle qui a été suscitée par les hommes qui semblent partager nos sentiments, et qui a conduit les Églises au dernier degré de la faiblesse » (1). L’orthodoxie devient souvent un prétexte pour justifier l’hostilité dont les sources n’ont rien à voir avec la théologie. « Déjà même quelques-uns, écrit-il dans la même lettre, ont imaginé comme arme pour se faire la guerre les uns les autres, la défense, on s’en doute, de l’orthodoxie. ils cachent leurs haines personnelles et font semblant de haïr dans l’intérêt de la piété » (2). On sait bien que saint Basile est allé (très) loin dans cette voie d’ « économie dogmatique » dans sa recherche de l’unité chrétienne et du bien de l’Église. Pour unir toutes les forces contre l’arianisme, saint Basile évitait même d’appeler Dieu le Saint-Esprit et n’exigeait pas des autres une confession explicite de sa divinité comme condition d’acceptation dans l’orthodoxie, mais seulement une adhésion inconditionnelle à la foi de Nicée et l’anathématisme de ceux qui affirment que le Saint-Esprit est une créature (3). Cette attitude réservée de saint Basile fut vivement critiquée par certains de ses contemporains. Cependant sa rupture avec Eustathe de Sébaste qui hésitait à accepter ce minimum dogmatique, montre bien que pour saint Basile il y avait des limites strictes dans cette économie théologique qu’il ne voulait jamais franchir au nom de la paix et de l’unité de l’Église qu’il désirait pourtant de toute son âme. Ainsi, il écrit à saint Athanase d’Alexandrie. « il faut s’efforcer de tout faire passer après la paix » (4). Ou ailleurs. « Qu’y a-t-il de plus doux à l’oreille que le nom de la paix, ou qu’y a-t-il de plus digne d’une personne sainte et de plus agréable au Seigneur que de délibérer sur de tels sujets ? » (5). Saint Basile exhorte ses confrères évêques à travailler pour l’unité et la paix ecclésiastique. « Ce qu’est le bien de la paix, qu’est-il besoin de le dire à des fils de la paix ? Donc, puisque cette grande chose, admirable et digne d’être recherchée avec empressement par tous ceux qui aiment le Seigneur, est en danger désormais d’être réduite à un simple nom, parce que l’iniquité s’est multipliée à cause du refroidissement que subit désormais l’amour de la plupart, je pense qu’il convient à ceux qui servent le Seigneur en toute vérité et sincérité d’avoir comme unique but de leurs efforts de ramener à l’unité les Églises qui ont été divisées entre elles par tant de fractions et de tant de façons » (6). Et il continue. « En effet, rien n’est autant le propos du chrétien que de faire la paix ; aussi le Seigneur nous a-t-Il promis pour cela une très grande récompense » (7). Saint Basile revient fréquemment dans ses lettres au thème de l’unité de l’Église et des voies qui y mènent. « En un mot, dit-il, l’état de l’Église est désormais semblable … à celui d’un vieux manteau qui se déchire facilement à la moindre occasion et qui ne peut plus revenir à sa solidité première. Aussi, comme il est naturel en de telles circonstances, faut-il un grand zèle et beaucoup de vigilance pour faire un peu de bien aux Églises. Mais ce bien consiste dans l’union de ce qui jusqu’alors était dispersé. Or l’union se ferait, si nous voulions nous plier à la condition des plus faibles sur les points où nous ne causons aucun préjudice aux âmes » (8). Et il continue, en formulant les conditions concrètes de l’union. « N’exigeons rien de plus et proposons aux frères qui veulent se joindre à nous la foi de Nicée. S’ils l’acceptent, demandons-leur encore d’admettre que l’Esprit-Saint ne doit pas être appelé créature, demandons-leur enfin que ceux qui L’appellent ainsi ne soient pas reçus dans leur communion. En dehors de ces points, j’estime que nous ne devons rien rechercher. Je suis persuadé, en effet, qu’avec des relations plus longues et des discussions courtoises, s’il faut que soit ajouté quelque nouvel éclaircissement, le Seigneur l’accordera, Lui qui fait coopérer toutes choses au bien de ceux qui l’aiment » (9). Ce texte est très important. Tout en insistant sur la nécessité d’un accord dogmatique fondamental comme condition indispensable pour une union ecclésiastique, saint Basile admet que d’autres questions moins importantes, théologiques cependant puisqu’il s’agissait de la divinité du Saint-Esprit, peuvent être résolues après l’union par des « discussions courtoises », le temps et le fait d’être unis aidant à les résoudre.

Comme nous voyons, l’attitude de saint Basile envers les divisions chrétiennes de son temps est déterminée principalement par des raisons théologiques et spirituelles, ainsi que par des considérations du bien de l’Église qui est avant tout la paix et l’unité. Saint Basile ne perd pas de vue ces considérations dans sa lettre 188 à saint Amphiloque d’Iconium, mais c’est plutôt sur un terrain juridique et canonique qu’il s’y pose quand il distingue parmi les divisions ecclésiastiques l’hérésie, le schisme et les assemblées irrégulières (parasynagogues (10)). Saint Basile y discute de la validité du baptême de groupements séparés de l’Église (Cathares et autres). « Le baptême que les anciens jugèrent qu’il fallait reconnaître valide était celui qui ne s’écartait en rien de la foi. De là ils appelèrent certaines erreurs hérésies, d’autres schismes, d’autres parasynagogues. Les hérésies groupent ceux qui sont complètement séparés et qui sont des étrangers dans la foi même ; les schismes, ceux qui se sont éloignés pour certains motifs ecclésiastiques ou pour des problèmes que l’on pourrait résoudre dans une mutuelle entente ; les parasynagogues sont les partis que forment les prêtres ou les évêques rebelles et les peuples indisciplinés. Par exemple, si quelqu’un, que l’on aurait pris en faute et que l’on aurait écarté du ministère, ne se soumettait pas aux canons, mais réclamait pour lui la première place et le ministère, et si quelques-uns s’en allaient avec lui après avoir quitté l’Église catholique, ce serait une parasynagogue. C’est un schisme, le désaccord avec ceux de l’Église, au sujet de la pénitence. Les hérésies sont des sectes, comme celles des Manichéens, des Valentiniens, des Marcionites et de ces Pépuzènes mêmes. le désaccord porte directement et précisément sur la foi en Dieu » (11). Il est intéressant de noter que saint Basile cite ici comme exemples d’hérésies les sectes les plus extrêmes et sortant même du cadre de la religion chrétienne. Il ne mentionne pas parmi elles l’arianisme. Notons aussi que saint Basile emploie dans ce document de caractère canonique l’expression « Église catholique » extrêmement rare, peut être unique dans ses écrits, si l’on exclut une citation des anathématismes du Concile de Nicée « l’Église catholique et apostolique les frappe d’anathème » (12). Saint Basile dit toujours l’Église tout court.

Tout en affirmant que ces groupes ont quitté l’Église catholique, saint Basile admet que les schismes lui appartiennent encore d’une certaine manière, de sorte que le schisme serait plutôt une scission à l’intérieur de l’Église. Une attitude différente envers leurs sacrements en découle. « Il a paru bon aux anciens de rejeter totalement le baptême des hérétiques et d’admettre celui des schismatiques, comme de gens qui sont encore rattachés à l’Église » (13). Pour ceux des « parasynagogues », saint Basile va encore plus loin. on peut les recevoir dans leurs degrés de sacerdoce quand ils retournent à l’Église. « Quand à ceux, écrit-il dans la même lettre, qui sont dans les parasynagogues, lorsqu’ils se sont améliorés par une juste pénitence et un sérieux repentir, on doit les rattacher de nouveau à l’Église, si bien que souvent les personnages mêmes munis de dignités, qui étaient partis avec les rebelles, sont admis dans le même ordre, lorsqu’ils ont fait pénitence » (14). On peut dire cependant que l’attitude générale de saint Basile envers les ordinations schismatiques est négative en principe quoique mitigée, peut-être pour des raisons d’utilité ecclésiastique. Saint Basile admet difficilement la validité du sacerdoce schismatique, ce qui a pour conséquence la mise en question du baptême administré par les prêtres détachés de l’Église. Il s’exprime ainsi à propos de tous ceux dont la séparation avait pris naissance à la faveur d’un schisme. « Ceux qui s’étaient séparés de l’Église n’eurent plus la grâce du Saint-Esprit en eux. ils avaient cessé d’y avoir part, parce que la continuité avait été interrompue. En effet, ceux qui s’étaient retirés les premiers avaient reçu des Pères l’ordination, et grâce à l’imposition des mains de ces pères, ils avaient le don spirituel ; mais ceux qui furent retranchés, devenus laïcs, n’avaient le pouvoir ni de baptiser ni d’ordonner, parce qu’ils ne pouvaient plus procurer à d’autres une grâce de l’Esprit-Saint dont ils avaient eux-mêmes été exclus. C’est pourquoi les anciens ordonnèrent que ceux de leur parti, parce qu’ils étaient baptisés par des laïcs, fussent purifiés, en venant à l’Église, par le vrai baptême, celui de l’Église. Mais puisque quelques-uns de ceux d’Asie, ayant en vue le bien d’un grand nombre de personnes, ont été tout à fait d’avis qu’on admît leur baptême, qu’il soit admis » (15). Et un peu plus loin. « Je pense donc que, puisqu’on n’a reçu à leur sujet aucune instruction, nous devons rejeter leur baptême ; et si quelqu’un a été baptisé par eux, il doit être baptisé en entrant dans l’Église. Au cas où cependant cela devait être un obstacle au bien général, il faudrait recourir de nouveau à la coutume et suivre les pères qui ont usé de l’économie dans nos affaires » (16). Il faut dire que les affirmations de saint Basile concernant les sacrements administrés en dehors de l’Église ne sont pas claires et même paraissent contradictoires. Ceci s’explique peut-être par le fait qu’elles sont conditionnées par trois facteurs, pas toujours faciles à réconcilier. raisons théologiques, usages des anciens et l’économie ou le souci du bien des âmes et de l’Église. Les raisons théologiques avec une logique impitoyable disent que toute personne, séparée de l’Église, perd le don de la grâce, interrompt de ce fait la continuité et ne peut pas donner à un autre ce qu’elle ne possède pas elle-même. Donc, tous les sacrements en dehors de l’Église sont sans validité. Mais qui est réellement séparé de l’Église ? Les hérétiques évidemment. Quant aux schismatiques, saint Basile, comme nous l’avons vu, cite les opinions des « anciens » selon lesquelles les « schismatiques sont encore rattachés à l’Église » et par conséquent leur baptême doit être admis. Les usages des anciens, très différents d’ailleurs d’après les Églises locales, jouent ici en faveur de l’économie. Saint Basile lui-même paraît être partisan de la rigueur théologique, mais pour des raisons « économiques » ne rejette pas l’usage des anciens. Quant aux ordinations, il n’en est question qu’à propos des personnes appartenant aux « parasynagogues ». Saint Basile paraît dire qu’elles gardent leur dignité sacerdotale dans la parasynagogue, ce qui est démontré par le fait qu’elles la récupèrent quand elles retournent dans l’Église, mais tant qu’elles restent dans la parasynagogue, elles sont comme des laïcs et ne peuvent validement ordonner personne. Tout ceci n’est pas très clair. Une chose est cependant certaine. pour saint Basile, l’Église est l’unique trésor de grâce sacramentelle qui a sa source dans la continuité apostolique. […]

Comme nous l’avons déjà vu, l’unité était pour saint Basile un signe essentiel de l’Église. Cette unité, on peut la comprendre d’abord comme unité dans le sens qu’il n’existe qu’une seule vraie Église du Seigneur. « Il n’y a qu’un seul parvis de Dieu où il doit être adoré et ce parvis est l’Église », dit saint Basile (17). C’est aussi l’unité de l’Église, répandue dans l’univers entier et manifestée par les Églises locales. « tous ceux qui espèrent dans le Christ ne forment qu’un seul peuple, et […] les fidèles du Christ ne forment maintenant qu’une seule Église, bien qu’on l’appelle par des noms de lieux différents » (18). Cette unité de l’Église universelle s’exprime par l’unité de la foi et des sacrements, dans le temps ainsi que dans l’espace. « Nous n’avons pas une foi à Séleucie, écrit saint Basile, une autre à Constantinople, une autre à Zèle, une autre à Lampsaque, une autre pour Rome ; et celle qui circule maintenant n’est pas différente des précédentes, mais c’est une seule et même foi. Nous sommes baptisés selon la formule que nous avons reçue du Seigneur, nous croyons comme nous sommes baptisés, et nous glorifions Dieu comme nous croyons » (19). Et saint Basile continue. « Tenez-vous fermes dans la foi, jetez les yeux tout autour de vous sur la terre, et constatez qu’elle est petite, cette partie qui est malade. Tout le reste de l’Église, qui d’une extrémité du monde à l’autre a reçu l’Évangile, est dans cette doctrine saine et sans déviation que nous défendons » (20). Cependant, ce n’est ni l’universalité géographique, ni la multitude de ses membres qui sont les signes de la vraie Église, mais sa fidélité à la foi orthodoxe, car les vrais chrétiens sont peu nombreux et souvent persécutés. « Sachez que c’est en vous, écrit saint Basile aux moines persécutés par les ariens, que doit être sauvé ce reste de la piété que le Seigneur à Sa venue trouvera sur la terre. Si des évêques ont été chassés de leurs églises, cela ne doit pas vous troubler. S’il s’est levé des traîtres parmi les clercs mêmes, cela non plus ne doit pas ébranler votre confiance en Dieu. Ce ne sont pas les noms qui nous sauvent, mais les intentions et le véritable amour pour notre Créateur. […] ce n’est pas le grand nombre qui est sauvé, mais les élus de Dieu. Aussi ne soyez jamais effrayés par une masse populaire qui, comme les eaux de la mer, se laisse porter par les vents dans toutes les directions. Dût-il n’y en avoir qu’un seul de sauvé, comme Lot à Sodome, celui-là devrait rester dans le droit jugement avec une immuable espérance dans le Christ, parce que le Seigneur n’abandonnera pas ses saints » (21).


* Extraits de. Archevêque Basile (Krivochéine), « L’ecclésiologie de saint Basile le Grand », Messager de l’Exarchat du Patriarche de Moscou en Europe occidentale, n°66, Paris, avril-juin 1969, pp. 75-102.

  1. Épître 92.3, 23-32 (481 C) in Y. Courtonne, Saint Basile. Lettres, Paris, éd. Les Belles Lettres, 1966, t. I, p. 202.
  2. Ép. 92.2, 25-28 (480 C) (Y. Courtonne, t. I, p. 201).
  3. Ép. 125.3, 1-50 (549) (Y. Courtonne, t. II, p. 33-34). Voir H. Dörries, De Spirito Sancto. Der Beitrag des Basilius zum Abschluss des trinitarischen Dogmas, Göttingen, 1956, pp. 35-49. Die Friedensurkunde (ep. 125).
  4. Ép. 69.2, 37-38 (Y. Courtonne, t. I, p. 164 et Migne, Patrologia Graeca, 433 A).
  5. Ép. 156.1, 3-5 (613 C) (Y. Courtonne, t. II, pp. 81-82).
  6. Ép. 114.1, 1-9 (528 B) (Y. Courtonne, t. II, pp. 17-18).
  7. Ép. 114.1, 11-13 (528 B) (Y. Courtonne, t. II, p. 18).
  8. Ép. 113.1, 15-24 (525 CD) (Y. Courtonne, t. II, pp. 16-17).
  9. Ép. 113.1, 32-41 (528 A) (Y. Courtonne, t. II, p. 17).
  10. Saint Basile écrit. « parasynagogues » au sens d’ « assemblées » ou « groupements ecclésiastiques irréguliers ». Aujourd’hui, on dirait. « ecclésioles » (NDLR).
  11. Ép. 188.1, 7-24 (665 AB) (Y. Courtonne, t. II, pp. 121-122).
  12. Ép. 125.2, 16 (548 D) (Y. Courtonne, t. II, p. 33).
  13. Ép. 188.1, 25-27 (665 B-668 A) (Y. Courtonne, t. II, p. 122).
  14. Ép. 188.1, 27-31 (668 A) (Y. Courtonne, t. II, p. 122).
  15. Ép. 188.1, 50-65 (668 B-669 A) (Y. Courtonne, t. II, p. 123).
  16. Ép. 188.1, 69-74 (669 B) (Y. Courtonne, t. II, p. 123). La traduction de Courtonne. « suivre les Pères qui ont réglé l’ordonnance de nos institutions » est vague et ne rend pas la pensée de saint Basile. Il ne s’agit pas des « ordonnances » en général mais de l’ « économie » [oikonomia] dans son sens spécifique de « condescendance ».
  17. Homélies sur les Psaumes, Ps 28.3 (Migne, Patrologia Graeca, 29.288 AB).
  18. Ép. 161.1, 17-19 (629 B) (Y. Courtonne, t. II, p. 93).
  19. Ép. 251.4, 3-9 (937 B) (Y. Courtonne, t. III, p. 92).
  20. Ép. 251.4, 22-26 (937 D) (Y. Courtonne, t. III, p. 93).
  21. Ép. 257.2, 3-10, 14-20 (948 AB) (Y. Courtonne, t. III, pp. 99-100).