C’est dans les écrits de saint Diadoque de Photicé (110), évêque du Ve siècle, que l’on trouvera un enseignement qui se situe dans la continuité du thème qui nous occupe, avec toutefois une distinction plus fine entre les différents états spirituels, et une précision accrue dans leur formulation théologique. Dans son œuvre Cent chapitres gnostiques sur la perfection spirituelle (111), saint Diadoque traite tout particulièrement de deux questions. la première porte sur le discernement de l’action de la grâce de celle de Satan, la deuxième donne une description théologique de l’action de la grâce ou de Satan sur le chrétien, par opposition à leur action sur le non-baptisé. C’est ainsi que saint Diadoque caractérise l’œuvre de Satan quand celui-ci tente de reproduire la sensation que procure la grâce divine, dans le but de nous tromper par une fausse douceur. « Quand notre intellect commence à sentir la consolation du Saint Esprit, alors aussi Satan console l’âme par un sentiment d’une feinte douceur dans le repos de la nuit, quand on succombe à l’influence d’un sommeil très léger. Si alors l’intellect se trouve en train de s’attacher fortement, dans un souvenir fervent, au saint nom du Seigneur Jésus, et qu’il se serve de ce nom saint et glorieux comme d’une arme contre l’illusion, l’imposteur renonce à la ruse et désormais s’en prend à l’âme pour une guerre ouverte. En conséquence, reconnaissant exactement l’illusion du malin, l’esprit progresse davantage dans l’expérience du discernement (112). »
Nous accordons une attention toute particulière au « souvenir du saint nom du Seigneur Jésus » considéré comme une arme puissante contre les tentations de Satan. À notre connaissance, il s’agit là de la première mention de la « prière de Jésus » dans la chronologie de la tradition spirituelle écrite (113). Dans le chapitre suivant, saint Diadoque conseille à nouveau de recourir à elle. « Si donc l’épreuve trouve l’intellect, comme je l’ai dit, uni au souvenir attentif du Seigneur Jésus, il dissipe ce souffle faussement agréable de l’ennemi (114). » Saint Diadoque fait une distinction entre consolation mensongère et authentique consolation du Saint Esprit, qui éveille en nous un brûlant amour de Dieu. Elle comporte en soi la certitude de son authenticité. Elle survient de façon franche, et non pas « subrepticement » comme la consolation de Satan, qui agit toujours comme un voleur. « Si, par un mouvement non équivoque et exempt d’imaginations, l’âme s’enflamme pour l’amour de Dieu, […] quand l’âme ne conçoit absolument plus rien que ce vers quoi elle est mue, il faut savoir que c’est l’action du Saint Esprit. Car pénétrée tout entière de cette douceur indicible, elle ne peut plus penser à rien d’autre, parce qu’une joie sans défaillance la transporte. Mais si lorsqu’il est sous cette influence, l’intellect conçoit un doute quelconque ou une pensée malpropre, […] il faut se dire que cette consolation vient du séducteur sous apparence de joie ; et cette joie, tout indéterminée et désordonnée, vient de quelqu’un qui veut entraîner l’âme à l’adultère. Quand celui-ci, en effet, voit l’intellect fier de l’expérience de son propre sens, alors, je le répète, par des consolations de bonne apparence, il sollicite l’âme, afin que celle-ci, divisée par cette vaine et molle douceur, ne se rende pas compte que le malin s’unit à elle. À cela donc nous reconnaîtrons l’esprit de vérité et l’esprit d’illusion (115). »
On remarquera que saint Diadoque souligne le fait que nous sommes conscients de l’action de la grâce en nous. Il évoque tout aussi souvent la joie et la douceur que nous apporte l’action du Saint Esprit. En cela il est très proche de saint Macaire (il en va de même pour sa vision du péché comme fornication avec Satan). Cependant, il ne faut pas confondre cette « sensation spirituelle » avec une vision sensible. Saint Diadoque, comme tous les Pères orientaux de l’Église (116), ne reconnaît pas les visions sensibles du divin. Dans de telles visions, il discerne une tromperie de l’ennemi. « Que personne, en entendant parler de sens de l’intellect, n’aille espérer que la gloire de Dieu lui apparaisse visiblement. Nous disons bien, en effet, que lorsqu’on a l’âme pure, on sent, dans un goût indicible, la divine consolation mais non pas que rien d’invisible lui apparaisse. […] Si donc il apparaît à quelqu’un des athlètes une lumière ou une figure ignée, qu’il se garde d’accueillir pareille vision. C’est en effet une illusion manifeste envoyée par l’ennemi. Beaucoup, pour en avoir été victimes, se sont fourvoyés par ignorance hors de la vérité. Mais nous, nous savons que tant que nous habitons ce corps périssable, nous restons en exil loin de Dieu, c’est-à-dire que nous ne pouvons le voir visiblement, ni lui ni aucune de ses merveilles célestes (117). »
Saint Diadoque ne nie pas la possibilité, pour notre esprit, d’une vision non sensible de la lumière divine. Il considère même ce type de vision comme une partie significative de l’expérience mystique, mais à plusieurs reprises, il nous met en garde contre toute apparition ayant une apparence charnelle comme venant de Satan. « Que l’intellect, quand il commence à être fréquemment sous l’influence de la divine lumière, devienne tout entier transparent, au point de voir lui-même l’opulence de sa lumière, il ne faut pas le contester. On dit que cela se produit quand le pouvoir de l’âme s’impose aux passions. Mais tout ce qui lui apparaît [à l’esprit] en figure, soit comme lumière, soit comme feu, vien[t] des maléfices de l’ennemi. […] Il ne faut donc pas que l’on aborde dans cet espoir la vie ascétique, de peur que Satan ne trouve l’âme prête désormais à se laisser enlever ; mais le but unique est d’arriver à aimer Dieu un sentiment total de certitude du cœur (118), ce qui veut dire de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée (119). »
Saint Diadoque nous met particulièrement en garde contre les actions de Satan pendant notre sommeil. Il admet l’existence de rêves divins, et tente de distinguer les vrais rêves divins des rêves mensongers. Les rêves divins sont stables par leurs images. Ils nous emplissent d’une joie spirituelle. Les visions démoniaques, au contraire, changent continuellement de contenu. Elles nous terrifient, et l’âme se réjouit quand elle se réveille. Il est cependant difficile d’appliquer de telles distinctions dans la pratique. C’est pourquoi il vaut mieux ne pas croire aux rêves, pour éviter d’être trompé par Satan (120). Par sa méfiance envers les rêves, saint Diadoque est fidèle à la tradition spirituelle orientale.
Il fait preuve de plus d’originalité dans sa distinction des moyens d’action de la grâce ou de Satan sur l’âme humaine selon que l’on est avant ou après le baptême. Sa contribution à rendre plus clair le rôle du baptême dans la vie spirituelle est un de ses grands mérites théologiques. Selon Diadoque, les puissances des ténèbres qui étaient tapies dans le cœur de l’homme avant son baptême disparaissent du cœur du chrétien après son baptême. Elles ne peuvent plus le tenter que de l’extérieur. « Avant le saint baptême, la grâce exhorte du dehors l’âme au bien, alors que Satan se tapit dans ses profondeurs, cherchant à barrer toutes les issues de l’esprit vers la droite. Mais dès l’heure de notre régénération, c’est le démon qui passe au dehors, et la grâce au-dedans (121). » « Nous croyons […] que par le bain d’incorruption le serpent multiforme est chassé des trésors de l’âme (122). » Cependant Satan ne renonce pas à nous tenter, même après le baptême ; il peut même obtenir un certain succès dans son entreprise à cause de la liberté de notre volonté. « Le bain de sainteté nous enlève la souillure du péché, mais il ne change pas maintenant la dualité de notre vouloir et n’empêche pas les démons de nous faire la guerre ni de nous adresser des paroles trompeuses (123). » « Le Seigneur permet que l’âme soit davantage importunée par les démons, pour lui apprendre comme il faut le discernement du bien du mal, et la rendre plus humble (124). » Satan agit maintenant principalement au moyen des sensations charnelles ainsi que par le souvenir et l’imagination. « Satan continue d’agir sur l’âme comme auparavant, et même pis le plus souvent ; non qu’il coexiste avec la grâce, loin de moi cette pensée ! Mais par les humeurs du corps on dirait qu’il obnubile l’esprit la douceur des plaisirs irrationnels ; et cela arrive par la permission de Dieu (125). » Ailleurs on lit. « Quand la grâce n’habite pas l’homme, [les démons] se faufilent tout comme des serpents dans les profondeurs du cœur et ne laissent absolument pas l’âme porter ses regards sur le désir du bien. Mais quand la grâce s’est venue cacher dans l’intellect, ils circulent désormais à travers les parties du cœur comme des nuages sombres, prenant la forme des passions du péché et de dissipations multiples, pour dissiper la mémoire intellectuelle et l’arracher à sa familiarité avec la grâce (126). » Satan est même capable de nous donner de mauvaises pensées que notre intellect s’approprie et que nous croyons alors être le produit de notre propre cœur (127). Dans la réalité cependant Satan agit de l’extérieur, car il ne peut être présent dans notre esprit en même temps que la grâce du Saint Esprit. « Comment celui [Satan] qui n’est pas jugé digne de la société des bons serviteurs [les anges] peut-il partager avec Dieu le domicile de l’esprit humain (128) ? » Théologiquement, c’est une absurdité. Pour saint Diadoque, pourtant, la conscience de cela a une grande importance pratique dans la vie spirituelle. « Il est impossible, vraiment, ou de goûter dans le sens intérieur la divine bonté, ou d’éprouver sensiblement l’amertume des démons, si l’on ne se convainc pas pleinement que la grâce a fixé sa demeure dans le fond de l’âme, tandis que les esprits mauvais séjournent autour des membres du cœur (129). »
Voilà ainsi résumées les idées de saint Diadoque. En les comparant à l’enseignement de saint Macaire, on note plusieurs points de divergence. Ainsi, saint Macaire évoque surtout l’action de Satan au plus profond de notre être alors que saint Diadoque est persuadé qu’après le baptême, Satan est chassé de notre cœur et de notre intellect et ne peut plus nous tenter que de l’extérieur au moyen de notre chair, de nos pensées, de notre mémoire. Il serait inutile et vain de nier l’existence de certaines divergences entre ces deux grands Pères spirituels. De telles divergences d’opinion sont tout à fait naturelles et même inévitables dans une tradition spirituelle dynamique qui se trouve en cours de développement et de formulation. Il faut cependant admettre qu’en l’occurrence, les divergences sont souvent plus apparentes que réelles. On peut les expliquer principalement par le fait que saint Macaire s’exprime le plus souvent d’un point de vue spirituel, alors que saint Diadoque semble surtout rechercher la précision théologique. Il convient de ne pas oublier qu’il était évêque et que son œuvre a été écrite un demi-siècle environ après les Homélies spirituelles. Son intention était de souligner l’importance du baptême par lequel l’homme se libère de l’emprise de Satan. Mais, dans la pratique, il est fondamentalement d’accord avec saint Macaire sur le fait que nous nous voyons obligés de combattre les tentations des démons même après le baptême. Saint Diadoque admet même que ces attaques peuvent devenir plus violentes après le baptême et que cette guerre est menée à l’intérieur de nous, où Satan nous combat au moyen de nos propres pensées et de notre imagination. L’unique point de désaccord entre les deux Pères réside dans la façon dont ils comprennent le mode d’action de Satan. Satan agit-il de l’intérieur ou de l’extérieur ? Cette divergence est formulée par saint Diadoque. Et ce point n’est pas très clair, car Satan étant un esprit, il est impossible de le « localiser » aussi simplement. Nous soulignerons cependant que saint Macaire ne parle pas « d’installation » du serpent dans notre intellect ou notre cœur, mais de la façon dont il « se glisse » jusqu’aux profondeurs de notre subconscient. Sur ce point, il n’y a pas de contradiction avec saint Diadoque qui insiste sur le fait que les démons sont chassés de l’intellect après le baptême, mais admet qu’ils restent « près des membres du cœur ». Spirituellement, saint Macaire voyait en quelque sorte plus profondément. Ses écrits reposent plus souvent sur une expérience réelle. Son grand mérite réside dans le fait qu’il a compris la signification du subconscient comme lieu où Satan nous inspire des pensées mauvaises. Les remarques théologiques de saint Diadoque sur le baptême ont une grande valeur et peuvent être considérées comme un complément à l’enseignement des Homélies spirituelles. On n’a pas pu prouver historiquement que saint Diadoque dans sa polémique se soit adressé à saint Macaire. Et si on prend leur pensée dans son ensemble, saint Macaire et saint Diadoque ont beaucoup plus de points communs que de divergences. Il arrive fréquemment qu’ils dénoncent de concert la même erreur spirituelle (comme par exemple l’idée messalienne du salut par la seule prière, etc.).
Je voudrais terminer cet article par une description charmante du rôle des anges dans la vie des saints anachorètes. Cette description est prise dans les écrits de saint Isaac de Ninive, et comme j’ai beaucoup parlé des démons, cette évocation devrait contrebalancer la vision unilatérale et tronquée du lecteur qui aura probablement conclu de ce qui précède que les saints Pères attribuent dans leurs écrits une place prépondérante à l’élément démoniaque.
Que dirons-nous de cette multitude d’anachorètes, errants et moines véritables qui ont transformé le désert en terre habitée et fréquentée par les anges qui leur rendaient visite en raison de leur vie méritante ? Tels de vrais camarades au service du même Seigneur, les puissances célestes venaient à l’endroit où habitaient les anachorètes pour se mêler à eux. Et comme ceux-ci avaient abandonné la terre pour aimer le ciel comme des anges, les anges ne se dissimulaient pas à leur regard. Parfois, ils leurs donnaient des conseils sur leur comportement. Et ils répondaient aussi à leurs questions sur d’autres sujets. Parfois, les anges leur montraient le chemin, quand ils erraient dans le désert. Parfois, ils les délivraient des tentations. Parfois, ils les libéraient des filets du danger qui, soudain, sans qu’ils aient pu le prévoir, les menaçait (un serpent par exemple, une chute du haut d’un rocher ou une pierre qui se détachait et tombait soudain d’une falaise). Parfois aussi, lors d’une attaque suivie d’une lutte déclarée contre Satan, les anges se manifestaient ouvertement à eux et leur annonçaient clairement qu’ils avaient été envoyés dans le but de les aider et les encourager par leur parole. Parfois, ils soignaient leurs maladies ou guérissaient par imposition des mains leurs blessures d’origines diverses. Parfois, d’un mot ou d’une caresse soudaine de la main, ils insufflaient à leurs corps affaiblis par le jeûne une puissance surnaturelle, ajoutant par un procédé mystérieux de la force à leur nature affaiblie. Parfois, ils leur apportaient de la nourriture, du pain chaud et des olives et, à certains d’entre eux, des fruits divers. D’autres étaient informés du moment de leur mort. Combien longue serait la liste de toutes les actions montrant l’amour des saints anges envers notre espèce et détaillant les attentions qu’ils prodiguent aux justes, tels des frères aînés protégeant et secourant leurs jeunes frères. Tout cela indique clairement à chacun combien Dieu est proche de ses amis, et quel soin il prend de ceux qui remettent leur vie entre ses mains et le suivent avec un cœur pur (130).
- Voir F. DÖRR, « Diadochus von Photike und die Messalianer », Freiburg in Breisgau, 1937.
- Le texte grec en a été publié pour la première fois dans la Philocalie (Venise, 1782, Athènes 18932, 1re partie, p. 140-164). Il a été réédité par K. Popov dans Blazennyj Diadoh, episkop Fotiki drevnego Epira […] i ego tvorenija [Le bienheureux Diadoque, évêque de Photicé dans l’Épire ancienne […] et son œuvre], Kazan, 1903. Voir enfin une édition qui ne prend pas en compte les précédentes. J. E. Weiss-Liebersdorf, Biblioteca Teubneriana, Leipzig, 1912.
- DIADOQUE DE PHOTICE, Cent chapitres gnostiques (Cent chapitres sur la perfection spirituelle), XXXI, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Sources chrétiennes » n° 5bis, 1955 (19973), p. 101.
- Voir K. POPOV, « Blazhennogo Diadoha […] utchenie o « molitve Iisusovoj » [L’enseignement… du bienheureux Diadoque sur la « prière de Jésus »] », Trudy Kievskoj Doukhovnoj Akademii, [Travaux de l’Académie de théologie de Kiev], 1902, p. 651-676. Il existe cependant une mention encore plus ancienne de la « prière de Jésus » chez saint Nil du Sinaï (ou plus exactement d’Ancyre, † 439). voir lettre III, 33, « Au moine Thaumatie » (PG 79, col. 388 B-400 D).
- DIADOQUE, Cent chapitres gnostiques, XXXII, p. 102.
- Ibid., XXXIII, p. 102-103.
- Sous le pseudonyme de J. Lemaître, le père Hausherr dans son passionnant article « Contemplation chez les Grecs et autres Orientaux chrétiens » (Dictionnaire de Spiritualité, t. II, Paris, Beauchesne, 1952, p. 1762-1872), énonce certaines limites à ce rejet, commun parmi les Pères orientaux, de l’imagination dans la vie spirituelle en général, et dans la prière et la contemplation en particulier. Selon lui, les représentants de l’école d’Antioche, contrairement à ceux d’Alexandrie, ne rejetaient pas l’imagination pendant la contemplation (se reporter au chapitre « Contemplation imaginative », ibid., p. 1859-1860). Cependant, il faut bien dire que les exemples cités par le père Hausherr me semblent peu convaincants. Ainsi, par exemple, l’évêque Théodoret de Cyr auquel il fait référence était certes un savant théologien dogmatiste exégète et historien de l’Église, mais il n’était pas un écrivain spirituel à proprement parler, la terminologie ascétique ne lui était manifestement pas familière et ses descriptions de la vie spirituelle des anachorètes confinent parfois à l’amateurisme. Aussi, si dans son Histoire ecclésiastique, il fait allusion à tel ermite qui imagine la divinité, il ne faut pas lui accorder trop de crédit (se reporter aux exemples donnés par le père Hausherr).
- DIADOQUE, Cent chapitres gnostiques, XXXVI, p. 105.
- L’expression « en un sentiment total de certitude du cœur » se retrouve souvent chez saint Macaire et sert souvent d’argument aux partisans de l’hypothèse messalianique pour prouver l’origine messalienne des Homélies spirituelles. Mais comme on le constate avec l’exemple que je cite, on rencontre la même expression chez saint Diadoque alors que les mêmes chercheurs (voir DORR, op. cit.) le considèrent comme l’un des opposants les plus farouches au messalianisme.
- DIADOQUE, Cent chapitres gnostiques, XL, p. 108.
- Ibid., XXXVII-XXXIX, p. 106-108.
- Ibid., LXXVI, p. 134.
- Ibid., LXXVIII, p. 136.
- Ibid.
- Ibid., LXXVII, p. 135.
- Ibid., LXXVI, p. 134.
- Ibid., LXXXI, p. 139.
- Ibid., LXXXII, p. 143.
- Ibid., LXXXVI, p. 145.
- Ibid., XXXIII, p. 103.
- ISAAC DE NINIVE, Mystic Treatises, V, p. 45-46.